« L’industrie de la construction du Québec passe à travers sa plus grave crise d’éthique et d’intégrité ». Cette affirmation a été entendue très souvent lors du déroulement du projet. Elle touche toutes les parties prenantes, à la fois les donneurs d’ouvrage, les firmes de génie conseil mais également les entrepreneurs en construction.

Dans le contexte de suspicion actuel vécu par l’industrie de la construction, tout dépassement de coûts est perçu comme une malversation.  Or, cette étude tend à montrer que tout projet de construction présente des risques intrinsèques.

Le manque de consensus et de rigueur dans les médias sur la définition des dépassements de coûts a naturellement des conséquences sur la perception du public envers cette question. En effet, lorsque l’on évoque les dépassements de coûts, de quoi parle-t-on : 
  • de la différence entre la valeur du contrat à la livraison des travaux et l’estimation initiale (préparé au moment la décision de construire) ?
  • de la différence entre la valeur finale à la livraison et le contrat signé ?
  • ou encore de la différence entre la valeur du contrat signé et l’estimation initiale ?
L’amalgame des termes pouvant qualifier les dépassements de coûts et la surutilisation des mots comme « corruption » ou « collusion » ont pour effet d’augmenter le niveau de confusion au sein de la population. Compte tenu de ces imprécisions, il nous apparaît plus difficile d’établir la cause exacte des dépassements de coûts.

Cette mise en contexte a donc clairement montré la nécessité d’avoir une définition claire des dépassements de coûts. Celle-ci devrait englober l’ensemble des phases d’un projet de construction c’est-à-dire, de la préparation à la construction proprement dite. Les dépassements de coûts correspondent ainsi à la différence entre la valeur du contrat final à la livraison des travaux et l’estimation initiale définie au moment de la décision de construire.

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